Pourquoi s'assurer pour le maintien de salaire ?
En qualité de profession libérale, votre statut de TNS (travailleur non salarié) n’est pas le même que celui d’un salarié. Vous ne disposez pas d’une couverture suffisante pour maintenir votre niveau de vie en cas d’incapacité de travail (maladie, accident, maternité, grossesse pathologique…) ou d’invalidité totale ou partielle.
Les contrats d’assurance spécifiquement dédiés aux professions libérales de santé permettent de compléter les versements effectués par les organismes sociaux tels que la Sécurité Sociale. En effet, lorsque vous exercez en tant que professionnel libéral, vous êtes particulièrement à risque : un arrêt de travail prolongé peut entraîner une importante perte de revenus et peut avoir des conséquences dramatiques sur votre niveau de vie et celui de vos proches.
Les régimes obligatoires de prévoyance
Votre régime obligatoire de prévoyance dépend de votre section professionnelle. Chacune des sections professionnelles dispose d’une caisse spécifique qui s’occupe du régime complémentaire obligatoire : elle offre une protection (limitée), en matière d’incapacité, d’invalidité et de décès.
Ce sont ces caisses qui s’occupent de l’encaissement des cotisations et du versement des prestations.
En tant que professions libérales médicale, vous pouvez donc être rattaché à :
- La CIPAV : La Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse concerne 19 professions non réglementées parmi les suivantes : ostéopathe, psychologue, psychothérapeute, ergothérapeute, diététicien, chiropracteur, psychomotricien, mais également, ingénieur conseil, artiste non affilié à la maison des artistes, architecte, architecte d’intérieur, économiste de la construction, maître d’œuvre, géomètre-expert, guide conférencier, moniteur de ski, guide de haute montagne, accompagnateur de moyenne montagne, mandataire judiciaire à la protection des majeurs, expert automobile, expert devant les tribunaux…
- La CARMF : La Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France.
- La CARCDSF : Caisse Autonome de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes.
- La CAVP : Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens.
- La CARPIMKO : Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance des Infirmiers, Masseurs-Kinésithérapeutes, Pédicures-Podologues, Orthophonistes et Orthoptistes.
- La CARPV : Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance des Vétérinaires.
Les indemnités souvent limitées des régimes obligatoires
Les indemnités versées par les différents régimes obligatoires ne vous permettent pas de faire face à un risque majeur et de vous protéger en cas d’arrêt de travail, d’invalidité, ou de décès, car les remboursements sont limités. Le niveau des indemnités peut entraîner une baisse significative de vos revenus : pour faire face à ce problème, la souscription d’une assurance prévoyance individuelle peut être nécessaire.
Quelles solutions pour maintenir son salaire lorsque l'on est soignant libéral ?
Compter sur son épargne ou son patrimoine
Lorsque vous exercez une profession libérale médicale, vous pouvez choisir de compter sur votre épargne ou sur votre patrimoine personnel afin de faire office de revenus s’il vous arrive un problème. En fonction de votre situation, vous pouvez choisir de revendre un bien immobilier, vous assurant ainsi un capital compensant le manque à gagner.
Souscrire un contrat de prévoyance complémentaire
La seconde option, plus sage, consiste à se tourner vers une assurance prévoyance. Elle est souscrite auprès d’un assureur, d’une mutuelle ou d’un groupe de protection sociale, et offre de nombreuses garanties en cas d’invalidité professionnelle ou d’arrêt de travail.
Avant de souscrire son contrat de prévoyance, le travailleur non-salarié doit établir les sommes qui lui seront versées par son régime obligatoire en cas de problème. Les montants varient selon les professions.
Parce que nous savons qu’en libéral, entre vie personnelle et vie professionnelle la frontière est mince. Notre priorité est de vous prémunir contre les aléas de la vie.
Medicazen vous guide et vous accompagne pour trouver l’assurance qui vous correspond : Responsabilité Civile Professionnelle médicale, mutuelle, prévoyance, plan d’épargne retraite, autres assurances…
Contrat de prévoyance : quels risques sont couverts ?
Un contrat d’assurance prévoyance permet d’être assuré face à 3 risques :
- L’incapacité de travail : arrêt de travail à la suite d’une maladie ou d’un accident ;
- L’invalidité, totale ou partielle ;
- Le décès.
L’incapacité de travail
Le premier risque couvert par une assurance prévoyance est l’incapacité temporaire de travail, en cas d’arrêt de travail à la suite d’une maladie ou d’un accident.
Dans ce cas de figure, l’assureur verse des indemnités journalières qui se cumulent à celles versées par le régime obligatoire. Ces sommes vous aident à préserver votre niveau de vie tout en continuant de payer les frais générés par votre activité professionnelle, tels que le loyer, les salaires des employés…
L’invalidité partielle ou totale
En cas d’invalidité réduisant ou empêchant la reprise de votre activité professionnelle, la prévoyance vous permet de percevoir une rente ou un capital en complément des prestations versées par votre régime obligatoire. S’il s’agit d’une rente, son versement se poursuit généralement jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite.
Il y a deux grandes façons de calculer l’invalidité :
- L’invalidité fonctionnelle : à quel point votre corps est-il atteint?
- L’invalidité professionnelle : à quel point cela vous empêche-t-il d’exercer votre métier?
Le décès ou la perte totale et irréversible d’autonomie
En cas de décès, les garanties de l’assurance prévoyance que vous choisissez peuvent assurer le versement d’un capital à vos ayants-droits. Certaines options supplémentaires permettent de mieux protéger votre famille, telles que :
- La rente de conjoint ;
- La rente éducation pour vos enfants ;
- Le financement des frais d’obsèques.
Quelle fiscalité pour les contrats de prévoyance ?
Le contrat de prévoyance bénéficie de la fiscalité Madelin. Les contrats de prévoyance Madelin s’adressent aux travailleurs non-salariés qui souhaitent s’assurer un maintien de revenus en cas d’arrêt de travail et d’invalidité, et protéger leurs familles en cas de décès.
Il existe deux grands types de tarifications :
- Les contrats prévoyance Madelin en fonction de l’âge de l’assuré : ici, le coût évolue chaque année ou par tranche de 5 ans, en fonction de l’âge atteint de l’assuré. Le tarif est plus compétitif pour une personne jeune, mais peut augmenter rapidement et réserver des surprises ;
- Les contrats prévoyance Madelin à tarif fixe : ici, le coût est déterminé à l’avance, quel que soit l’âge de l’assuré et n’augmente pas chaque année. Ces contrats apportent une stabilité dans les charges de protection sociale et sont généralement plus intéressants à long terme.
Bien choisir son contrat de prévoyance : les points sur lesquels s’attarder
Pour bien choisir votre contrat de prévoyance, posez-vous plusieurs questions :
- De quelles garanties de prévoyance disposez-vous déjà via votre régime obligatoire ?
- De quelles garanties avez-vous besoin ?
- Quel contrat et quel assureur correspondent le mieux à votre situation ?
Optez pour une assurance prévoyance flexible qui vous permet de choisir le montant d’indemnité dont vous avez réellement besoin pour compenser tout ou partie de la perte de revenus occasionnée par un arrêt de travail.
Intéressez-vous aux risques couverts par votre contrat : arrêt de travail, invalidité, décès, ainsi qu’aux prestations proposées en cas de sinistre (indemnités journalières, versement d’une rente ou d’un capital…). Pour bien choisir votre contrat de prévoyance, attardez-vous également sur les montants prévus en cas de sinistre, les délais de carences, et les garanties d’assistance (accompagnement juridique, service téléphonique d’accompagnement et de conseil…). Optez pour un contrat adaptable, qui évolue au fil de vos besoins et de votre parcours professionnel.
Intéressez-vous également à la franchise : pour que votre contrat de prévoyance prenne le relais le plus vite possible en cas de maladie ou d’accident, le délai de franchise est important. Mais il peut rapidement faire grimper le tarif de votre contrat. Dès lors, plus votre franchise est longue (3 mois par exemple), plus votre contrat de prévoyance sera économique. L’objectif est alors de réaliser un arbitrage entre la franchise et le niveau des garanties dont vous pourrez profiter.
Se tourner vers un courtier en assurance pour faire le bon choix
Sur le marché, les assureurs qui proposent des prévoyances pour le maintien de salaire lorsque l’on exerce en libéral ne manquent pas. Il peut être difficile de comprendre les différences, les garanties proposées et les conditions spécifiques, car les termes sont parfois techniques. Pour y voir clair, et opter pour un contrat de prévoyance qui correspond réellement à vos besoins, les courtiers en assurances peuvent être de réels alliés. Ils vous aident à faire le point sur les garanties qui sont essentielles pour vous, afin de trouver un contrat qui colle à vos attentes.