Guide d’installation du kiné libéral

Pour s’installer en tant que kiné libéral, de nombreuses démarches sont nécessaires. Choix du statut juridique, choix de la zone d’exercice, formalités, inscriptions auprès de la CPAM, de l’ordre des masseurs kinésithérapeutes, de l'URSSAF ou encore, choix de vos contrats de prévoyance et de votre responsabilité civile professionnelle : notre guide d’installation du kiné libéral vous aide à faire le point et vous accompagne dans vos démarches !
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Choisir son statut juridique

Pour choisir votre statut juridique, vous devez vous poser une question : souhaitez-vous exercer seul ou vous associer ?

Option n°1 : exercer seul

Vous pouvez choisir de conserver votre indépendance grâce à un contrat de kiné remplaçant ou collaborateur, et intégrer un cabinet existant. Vous pouvez également procéder à un rachat de patientèle ou à une création de cabinet paramédical. 

Plusieurs statuts juridiques sont adaptés dans ce cas de figure : l’entreprise individuelle, la SELURL (société d’exercice libéral unipersonnelle à responsabilité limitée) ou encore, la SELASU (société d’exercice libéral par actions simplifiées unipersonnelle).

Option n°2 : s’associer

La seconde option lorsque l’on souhaite s’installer en tant que kiné libéral est d’exercer à plusieurs. Cela présente de nombreux avantages, notamment pour le partage des frais de fonctionnement (expert-comptable, secrétariat…), pour les dépenses d’investissement et pour la rentabilité des équipements, qui sont nombreux lorsque l’on est kinésithérapeute

Vous avez le choix entre plusieurs formes juridiques :

  • La SCM (société civile de moyens) : elle vous permet de mettre en commun du matériel, des locaux et du personnel avec d’autres kinésithérapeutes ou professions libérales réglementées (comme les médecins, les sages-femmes…) ;
  • La SEL (société d’exercice libéral) : elle vous offre un statut de salarié, protège votre patrimoine personnel, et garantit un capital de fonctionnement ;
  • Une SCP (société civile professionnelle) : chaque associé participe aux charges et reçoit des bénéfices en fonction de sa quote-part dans le capital de la société. Les associés d’une SCP exercent la même profession.
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Choisir sa zone d'exercice

Pour éviter les déserts médicaux, la France est partagé en 3 zones :

  • Très sous-dotées ;
  • Sous dotées ;
  • Sur-dotées.

 

Afin de préserver une égalité d’accès sur l’ensemble du territoire français, les professionnels de santé sont incités à s’installer en zones « sous-dotées ». L’implantation sera alors facilitée dans ces zones, grâce à des aides forfaitaires ainsi qu’une prise en charge de certaines cotisations sociales. Le professionnel libéral peut aussi bénéficier de subventions.

Si vous optez pour une zone sur-dotée, l’installation peut être plus laborieuse : l’obtention du conventionnement dans ces zones est conditionnée par la reprise de la patientèle d’un confrère en cessation d’activité.

Avoir votre diplôme de masseur-kinésithérapeute

Pour vous installer en tant que kiné libéral, vous devez être titulaire d’un diplôme de masseur-kinésithérapeute reconnu par l’État français.

S'inscrire au tableau de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes

Afin d’exercer en tant que kiné libéral, vous devez vous inscrire à l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes. Vous obtiendrez alors votre numéro RPPS : c’est un identifiant unique qui vous suivra durant toute votre carrière. Vous recevrez ensuite votre carte de professionnel de santé (CP).

S’immatriculer à l'URSSAF

Pour exercer en tant que kinésithérapeute indépendant, vous devez vous immatriculer auprès de l’URSSAF afin d’obtenir son code APE/NAF. Le code 86.90E est attribué à toutes les activités des professionnels de la rééducation, de l’appareillage et des pédicures-podologues. 

L’URSSAF se charge du recouvrement des cotisations sociales. Depuis le 1er janvier 2023, cette immatriculation s’effectue sur le guichet unique de l’INPI.

S'enregistrer auprès de la CPAM

Vous avez l’obligation de déclarer votre activité libérale auprès de la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie) afin d’être enregistré et d’être conventionné. Lors du dépôt du dossier, un conseiller présente la convention nationale de masseurs kinésithérapeutes et vous délivre des feuilles de soin pré-identifiées, avec votre numéro RPPS.

Souscrire à une responsabilité civile professionnelle

L’assurance Responsabilité Civile professionnelle est obligatoire pour exercer en tant que masseur-kinésithérapeute libéral. Elle vous protège en cas de faute :

  • De diagnostic : erreur de diagnostic, retard de diagnostic ;
  • Dans le choix du traitement : traitement non adapté à l’état de santé du patient ;
  • Acte médical inadapté ;
  • De défaut d’organisation : manque de surveillance, carence de moyens…

Souscrire à une prévoyance

La CARPIMKO est l’une des caisses de retraite et de prévoyance des auxiliaires médicaux libéraux, qui gère votre régime obligatoire de protection sociale. Vous y serez automatiquement affilié lorsque vous vous enregistrez sur le guichet de l’INPI. Mais les sommes versés en cas d’incapacité de travail ou d’invalidité sont souvent insuffisantes : pour préserver votre niveau de vie en cas d’arrêt de travail pour accident ou maladie, optez pour un contrat de prévoyance qui complète les remboursements de votre caisse obligatoire. 

Pour trouver le contrat le plus adapté à vos besoins, les courtiers en assurance peuvent être une aide précieuse : ils vous permettent de mettre l’accent sur certaines garanties indispensables, qui vous aideront à exercer votre métier sereinement.

Le Plan Epargne Retraite

Pour vous garantir un avenir serein, pensez à votre plan épargne retraite dès le début de votre activité. Optez pour un PER adapté à votre profil, et qui vous offre un mode de gestion qui colle à vos attentes.

La gestion comptable et fiscale du kinésithérapeute libéral

En tant que kiné libéral, vous devez tenir une comptabilité. Gérer ses comptes, ses factures, et ses impôts peut être rapidement très chronophage, et demande beaucoup d’organisation. Pour éviter les erreurs, pouvez déléguer cette partie à un expert-comptable, spécialisé de préférence dans le secteur médical.

Les outils et logiciels recommandés pour devenir kiné libéral

Plusieurs outils peuvent faciliter votre gestion quotidienne, comme les logiciels de facturation, de prise de rendez-vous en ligne ou encore les applications de suivi patient. Elles peuvent véritablement vous simplifier la vie et vous faire gagner un temps précieux.

Quel salaire pour un kiné libéral ?

Le salaire d’un kiné libéral est d’environ 3000€ nets/mois. Notez toutefois que votre chiffre d’affaires dépend de la région d’exercice, du nombre de consultations mensuelles, de la nature des actes que vous pratiquez et également de l’autorisation ou non de pratiquer des dépassements d’honoraires.